« Taille zero pointée »

« Taille zero pointée »

« Taille zero pointée » pour reprendre le titre de l’édito du ELLE France post-fashion week.

Dans cet article bien balancé, Véronique Philipponnat, directrice ELLE France, lance un cri d’alarme sur le retour des silhouettes fantomatiques sur les podiums de la dernière fashion week parisienne. Alors ce fameux monde d’après ne serait-il qu’un retour en arrière vers le monde d’avant ?
Oubliés le body positive, l’inclusion ou inclusivité, la diversité ? Oubliés les beaux discours et l’éthique ? Oubliées nos silhouettes +5 kilos post-confinement ?
En réalité l’Homme ne peut changer en un claquement de doigt vertueux et il ne faut pas sous-estimer sa résistance au changement - quel que soit le secteur - aidé en cela par l’inertie et le jugement de la société. Certes, nous avons vu auparavant fleurir sur les podiums, dans les pages de magazines, et sur les sites des marques, des mannequins de toutes origines, toutes couleurs, toutes corpulences, tous genres, toutes orientations sexuelles, … ou presque.
Mes propos sont volontairement caricaturaux, car il est clair que certains se sont engouffrés dans la vague du bodypositive avec un enthousiaste tellement "fake" que cela frôle le washing. Mais on ne peut demander à un paquebot de virer de bord immédiatement.
Ce qui est important, c’est la tendance. Et elle est là !

Ce que je voudrais retenir du choc viral de 2020 sur nos vies, c’est qu’il y a de la place pour toutes les morphologies et les corpulences.
Je voudrais retenir qu’il y a de la place pour des acteurs sincères et sérieux qui habillent toutes ces femmes et leur redonnent le sourire.
Ce sont des acteurs - marques ou personnes - dont l’objectif n’est pas uniquement de surfer sur la tendance pour augmenter son CA mais qui œuvrent pour rendre l’envie et le plaisir de s’habiller à ces femmes. Car être bien dans ses vêtements, cela contribue à être bien dans ses baskets.
Ce sont des marques qui sont exigeantes envers elles-mêmes sur les coupes, les tissus, les finitions. Car même les femmes qui font du 42 ou + (la grande taille commençant au 42 en France) ont envie de belles coupes, de beaux tissus et de finitions impeccables.
Alors oui ! Les podiums ont une immense responsabilité dans cette diversité, tout comme les marques qui osent se lancer, ainsi que tous les acteurs de la chaîne, du fabricant de bouton, jusqu’aux magazines et média qui ont le pouvoir - et le devoir ? - de mettre en lumière ces marques volontaires et audacieuses. A bon entendeur…

SIZE ON THE ROCKS, C’est la chronique sans filtre ni fard, dédiée à la mode plus size, mais pas que.
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Sabine Roukas,
cofondatrice d'Atelier 312 Paris. Mode minimaliste à partir du 42.
www.atelier312.com

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